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Agriprogress, le Big Data au service des exploitations

Denis Mousteau, directeur du pôle filières et innovation chez Val de Gascogne, François Bloc, responsabledes ventes et coordinateur du pôle animal chez Cap Seine, Delphine Smagghe, vice-présidente achats qualitéet développement durable de McDonald's France, et Thierry Blandinières, DG d'InVivo, lors du Sia.R. FOURREAUX

InVivo et McDonald's s'apprêtent à mettre sur orbite une plateforme digitale de pilotage de la performance environnementale et économique des exploitations.

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Ce n'est pas une démarche gadget, insistent InVivo et McDonald's, les membres fondateurs d'Agriprogress, plateforme web qui a vocation à rassembler agriculteurs, coopératives, instituts techniques, industriels et restaurateurs, pour favoriser le partage entre les acteurs et le déploiement de bonnes pratiques au sein des filières. Les partenaires sont convaincus qu'aider les agriculteurs passe par une mise à disposition d'indicateurs « essentiels » et « non antinomiques » de performance économique, sociale et environnementale des exploitations. Lesquels sont en cours de définition.

Plateforme ouverte à tous

McDonald's fait valoir son expérience de stratégie agroécologique initiée en 2010. InVivo compte s'appuyer sur l'expérience de Smag qui représente « un gisement de 35 000 agriculteurs », et de son autre filiale Agrosolutions dans la définition d'indicateurs de performance. Il s'inspire aussi du programme Fermes Leader lancé l'an dernier. Ce réseau de 350 fermes numériques (objectif 1 000 en 2020) vise à éprouver de nouvelles techniques et solutions.

Encore à l'état de pilote, cette plateforme devrait démarrer en juin 2018. Les filières blé et boeuf sont les premières à être embarquées avec une dizaine d'exploitations chacune. « Ouverte à tous », elle a vocation à accueillir un maximum d'acteurs, « qu'ils contribuent ou non aux approvisionnements de l'enseigne », précise McDonald's.« Chaque partenaire pourra se différencier par rapport à certains critères », fait savoir Thierry Blandinières, DG d'InVivo. Agglomérées au service du projet, les données individuelles de l'exploitation ne seront connues que du technicien qui pourra mesurer les progrès et adapter son conseil.

Quatre coops dans le projet

Cap Seine, EMC2, Val de Gascogne et Valfrance sont les premières coopératives parties prenantes. Pour François Bloc, coordinateur du pôle animal chez Cap Seine, elle est « un outil de progrès pour les éleveurs pour rationaliser leur approche, piloter leur élevage, retrouver des leviers de compétitivité et aller chercher de la valeur tout en améliorant leur impact environnemental ». « Agriprogress va nous permettre d'accompagner les agriculteurs dans la maîtrise de pratiques innovantes », ajoute Denis Mousteau, chez Val de Gascogne, pour qui « l'utilisation des données produites par les agriculteurs fera de nous demain, de meilleurs communicants ». Comme le dit Thierry Blandinières, il s'agit d'« amener un maximum d'idées qualitatives pour connecter les agriculteurs avec les industriels engagés et donc les consommateurs ». « C'est par des actions comme celle-là que nous allons transformer l'agriculture bien plus que toutes les lois que l'on voudrait nous préparer », embraye Philippe Mangin, président d'InVivo, en lançant une pique notamment contre le projet de séparer le conseil de la vente.

Renaud Fourreaux

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